J'aime beaucoup les sonorités douces et mélodiques qu'il emploie dans ses poèmes. Le chant lexical de la musique, et des cinq sens y sont nombreux.
Poème 4
C'est le matin plein de tempête
au coeur de l'été.
Mouchoirs blancs de l'adieu, les nuages voltigent,
et le vent les secoue de ses mains voyageuses.
Innombrable, le coeur du vent
bat sur notre amoureux silence.
Orchestral et divin, bourdonnant dans les arbres,
comme une langue emplie de guerres et de chants.
Vent, rapide voleur qui enlève les feuilles,
et déviant la flèche battante des oiseaux,
les renverse dans une vague sans écume,
substance devenue sans poids, feux qui s'inclinent.
Volume de baisers englouti et brisé
que le vent de l'été vient combattre à la porte.
Orchestral et divin, bourdonnant dans les arbres,
comme une langue emplie de guerres et de chants.
Vent, rapide voleur qui enlève les feuilles,
et déviant la flèche battante des oiseaux,
les renverse dans une vague sans écume,
substance devenue sans poids, feux qui s'inclinent.
Volume de baisers englouti et brisé
que le vent de l'été vient combattre à la porte.
poeme 6
Je me souviens de toi telle que tu étais en ce dernier automne:
un simple béret gris avec le coeur en paix.
Dans tes yeux combattaient les feux du crépuscule.
Et les feuilles tombaient sur les eaux de ton âme.
Enroulée à mes bras comme un volubilis,
les feuilles recueillaient ta voix lente et paisible.
Un bûcher de stupeur où ma soif se consume.
Douce jacinthe bleue qui se tord sur mon âme.
je sens tes yeux qui vont et l'automne est distant:
béret gris, cris d'oiseau, coeur où l'on est chez soi
et vers eux émigraient mes désirs si profonds
et mes baisers tombaient joyeux comme des braises.
Le ciel vu d'un bateau. Les champs vus des collines:
lumière, étang de paix, fumée, ton souvenir.
Au-delà de tes yeux brûlaient les crépuscules.
Sur ton âme tournaient les feuilles de l'automne.a porte.
poème 10
Nous avons encore perdu ce crépuscule
Et nul ne nous a vus ce soir les mains unies
pendant que la nuit bleue descendait sur le monde.
J'ai vu de ma fenêtre
la fête du couchant sur les coteaux lointains
Parfois, ainsi qu'une médaille
s'allumait un morceau de soleil dans mes mains.
Et je me souvenais de toi le coeur serré
triste de la tristesse à moi que tu connais.
Où étais-tu alors?
Et parmi quelles gens?
Quels mots prononçais-tu?
Pourquoi peut me venir tout l'amour d'un seul coup,
lorsque je me sens triste et te connais lointaine?
Le livre a chu qu'on prend toujours au crépuscule,
ma cape, chien blessé, à mes pieds a roulé.
Tu t'éloignes toujours et toujours dans le soir
vers où la nuit se hâte effaçant les statues.
Et nul ne nous a vus ce soir les mains unies
pendant que la nuit bleue descendait sur le monde.
J'ai vu de ma fenêtre
la fête du couchant sur les coteaux lointains
Parfois, ainsi qu'une médaille
s'allumait un morceau de soleil dans mes mains.
Et je me souvenais de toi le coeur serré
triste de la tristesse à moi que tu connais.
Où étais-tu alors?
Et parmi quelles gens?
Quels mots prononçais-tu?
Pourquoi peut me venir tout l'amour d'un seul coup,
lorsque je me sens triste et te connais lointaine?
Le livre a chu qu'on prend toujours au crépuscule,
ma cape, chien blessé, à mes pieds a roulé.
Tu t'éloignes toujours et toujours dans le soir
vers où la nuit se hâte effaçant les statues.
poème 16
Tu es au crépuscule un nuage dans mon ciel,
ta forme, ta couleur sont comme je les veux.
Tu es mienne, tu es mienne, ma femme à la lèvre douce
et mon songe infini s'établit dans ta vie.
La lampe de mon coeur met du rose à tes pieds
et mon vin d'amertume est plus doux sur tes lèvres,
moissonneuse de ma chanson crépusculaire,
tellement mienne dans mes songes solitaires
Tu es mienne, tu es mienne, et je le crie dans la brise
du soir, et le deuil de ma voix s'en va avec le vent.
Au profond de mes yeux tu chasses, ton butin
stagne comme les eaux de ton regard de nuit.
Tu es prise au filet de ma musique, amour,
aux mailles de mon chant larges comme le ciel.
Sur les bords de tes yeux de deuil mon âme est née.
Et le pays du songe avec ces yeux commence.
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